L'aventure c'est l'aventure!
Nous avons mis deux jours pour atteindre Iquitos, nous mettrons sept jours pour en partir... Pourquoi? Par ce que cette fois ci nous faisons cap vers le sud.
Nous sommes le 22 décembre et nous arrivons au port à 15h qui est, celon les dires, l’heure parfaite pour embarquer. Les panneaux annoncent le départ du « Henry I » à 17h…si seulement c’était vrai!
La surprise du jour est qu’il n’y a pas de cabine, mince, comment vais-je faire pour dormir, moi qui après 15min dans un hamac, ai le tournis!?!
Tant pis je dormirai par terre, on ne refuse pas sept jours de traversée en pension complète pour 100ns (=27€).
Une fois les billets payés, on s'installe et on attend 17h, pour ensuite apprendre que le départ est décalé à 19h, puis finalement on nous annonce qu'on ne partira que le lendemain matin à 11h. Sans surprise, le départ est finalement à 17h, bah tiens! Nous partirons finalement à 20h!
27h de retard...Bienvenue au Pérou!
L'aventure commence!!! Cette semaine reste pour nous une semaine érpouvante mais authentique et vraie. Nous sommes les seules touristes et les gens se demandent probablement pourquoi nous n'avons pas prix l'avion.
Dès le départ, incluant les 27h au port, nous sommes avec un militaire, Peter et deux bonnes soeurs, une jeune qui a un petit garçon d'un an et une assez agée. Le permier jour, quasiment personne ne se parle sauf les soeurs qui nous font l'aumône en nous demandant une petite partie de notre repas soit disant pour le petit mais qu'elles mangerons elles! (Petite précision, tant que le bateau est à quai les repas ne sont pas fournis, c'était donc notre propre repas).
Le ton est vite donné avec ces deux là, sans gène, toujours en train de quémander (sans grand savoir faire) et de se méler de tout. Mais ça nous fait rire et au fil des jours elles deviendrons nos copines, surtout la jeune qui draguait Alex ^^
Maintenant que les présentations sont faites, revenons en au moment du départ, il est 20h et je suis crevée. Je décroche mon hamac que je pose sur une petite bâche préalablement achetée, je mets ensuite mon duvet et celui d'Alex d'histoire que se soit moins dur et je m'endors. Alex lui est très bien dans son hamac. On doit dire qu'à notre grande surprise nous dormons très bien malgré le bruit et le ronronement infernal des moteurs.
24/12/14, 5h50 : "Ding, ding, ding, ding", la cloche du petit déj rententie, c'est tôt! Pas le temps de réfléchir, j'attrape nos gamèles et je pars faire la queue à l'étage du dessous.
Au menu : du pain dur et une sorte de boisson chaude fait de mélange d'eau et d'une touche de lait avec des espèces de grumeaux de je ne sais quoi dedans...nous ne prenons que le pain dur!
La journée se passe tranquillement, nous échangeons quelques mots avec Peter et les soeurs ne sont jamais bien loin pour venir voir ce que nous faisons. On s'occupe comme on peut, on lit, on joue aux cartes, Alex travaille sont espagnol etc...
Jusqu'au moment fatidique d'aller prendre sa douche! Je rappelle que nous sommes toujours dans la forêt et qu'il fait donc chaud et moite.
Voila la couleur de l'eau froide "des douches" (= tuyau qui est relié à la chasse d'eau), des lavabos et des toilettes.
Bon on prendra une douche demain finalement! On est pas si sale que ça après tout! (Au bout du compte Alex prendra une douche dans la semaine et moi deux).
C'est le réveillon de Noël, et quel Noël!
A 17h la cloche sonne, il est l'heure de réveilloner, "A taaable"! (Au menu : comme ce matin, sauf que je décide de faire un effort et goûter leur "jus" qui s'avère très bon finalement!)
FELIZ NAVIDAD A TODOS! Et bonne appétit biensûr!
Nous nous arrêtons au village de Requena pour la nuit. Au file des arrêts, le bateau se rempli petit à petit. À 22h, j'installe mon lit et m'endors.
À minuit, Térésa (la soeurs la plus agée) me reveille en me tappant sur l'époule fermement. Je comprends son excitation, nous sommes le 25 décembre, c'est la naissance de Jésus et pour fêter ça, un repas nous est offert : riz, os de poulet et un chocolat chaud qui en a l'aspect mais pas le goût. Alex va manger, moi je me rendors. Le lendemain matin, au moment de raccrocher mon hamac je me rends compte qu'au moins trois scarabées et deux autres bestioles volantes longues et marrons ont squatté mon duvet...en dessous et non dedans "Dieu" merci! Je suis à la limite de l'arrêt cardiaque! Nous sommes infestés de scarabées et autres insectes volant non identifiés! JE NE VEUX PLUS DORMIR PAR TERRE!!! Bah si, je dormirai par terre quand même et je finirai par prendre sur moi, par me dire que c'est une peur irrationnelle et que ces petites bêtes ne me mangerons pas. Et ça marche! De toute façon il y en aura tellement tous les soirs, que je ne pourrai que faire avec. Je savais que chaque matin j'allais en retrouver sous mon duvet. J'en ai même eu un sur mon pied et un qui m'est tombé dans le cou en pleine nuit! Oh well! Cette semaine m'a permis de tolérer les bêtes autour de moi. J'ai même passé mes soirées à remettre les scarabées sur leurs pattes puisque ces cons tombent TOUJOURS à l'envers et une fois sur leur carapace, c'est comme une tortue, ça ne sait plus se retourner!
Jours apres jours, nous prenons nos marques et nous sympathisons beaucoup avec le militaire. On découvre aussi la pollution de masse, j'en ai déjà beaucoup parlé dans mon résumer du mois de décembre, je ne vais donc pas m'épancher d'avantage sur le sujet même si cétait terrbile de voir tout ça sans pourvoir faire quelque chose, il y avait ZERO poubelle à bord! Loin de vouloir faire une généralité, on se rend compte aussi que les gens sont sales. Ils crachent par terre et l'étallent ensuite de leur pied...ils pourraient cracher dans l'eau par exemple, mais çà non :)
Tous les jours le bateau est une vraie porcherie et je pèse mes mots. J'ai vu des choses incompréhensibles, ils mangent des chips ou une sucette ou n'importe quoi d'autre et soit ils jètent le baton ou le sachet par la fenêtre soit, si ils sont trop loin ou dans leur hamac, ils les laissent tomber par terre comme ça sans même essayer de les lancer loin d'eux. C'était un "spectacle" assez déroutant.
Je vais vous raconter le comble du "cracra". Un jour je suis dans mon hamac, je lis tranquillement quand à un arrêt, une famille monte à bord et s'installe juste à coté de moi. Si j'ai bien compris il y a une maman et ses trois ou cinq enfants (je ne suis pas sure que les deux plus grands soient ses enfants). Ca remue dans tous les sens, une petite de deux ans joue à la dînette avec sa soeur un peu plus grande qu'elle. La mère à l'air totalement fatiguée, assise sur le banc les yeux dans le vague depuis une heure. La petite de deux an a un pantacourt assez sale, est pied nue et ne porte pas de couche...Je vous le donne en mille, je la vois s'arrêter de bouger, elle se fait pipi dessus, ça coule le long de ses jambes et ça forme une marre à ses pieds (c'est accessoirement aussi là que j'installe mon lit), la mère qui se trouve à 30 cm de sa fille ne voit rien. Et c'est là que tout s'enchaîne, la petite se remet à jouer avec sa soeur, la cuillère tombe par terre...dans la marre de pipi, la petite la ramasse, fait semblant de nourrir sa soeur et lui enfourche généreusement la cuillère dans la bouche. Tout est allé si vite que je n'ai rien pu faire!
Alex quant à lui a du mal à supporter l'éducation que la soeur Térésa inflige à l'enfant de la plus jeune. Elle n'est pas méchante dans le fond mais est très très brusque et autoritaire. Al'heure des repas le pauvre gosse est gavé comme une oie, elle lui bourre la bouche à un point tel qu'on se demande comment il fait pour ne pas vomir. Parfois quand il n'écoute pas elle lui donne des coups de ceinture (en coton), c'est vraiment vraiment vraiment pénible de devoir assister à ça. Le pauvre garçon n'a rien pour jouer et il faudrait qu'il reste là sans bouger et sans pleurer! Avec Alex on se dit que la pauvre mamie à du recevoir la même éducation. Heuresement la mère intervient de temps en temps quand ça va trop loin.
Parlons en de la mère tiens! Elle est à priori none aussi mais ne donne l'air que de porter le voile dans ses cheuveux. Le premier jour elle avait une jupe rouge et un t-shirt avec la tête de Taylor Swif en grand entourée de tête de mort, étrange accoutrement pour une bonne soeur! Elle nous raconte un peu son histoire et nous dit qu'elle est la mère de l'enfant et qu'elle à été abandonnée par son mari qui la battait. On fini par raconter notre hisoitre nous aussi, on montre les photos de nos proches et des filles d'Alex. On lui explique qu'il a deux filles et qu'il est divorcé. Elle se met à poser plein de question sur son ex-femme et veut voir une photo d'elle, que nous n'avons évidemment pas. Puis elle regarde Alex et lui dit cash : "De tout façon je suis sure que ta femme t'a quitté par ce que tu la battais sinon elle ne serait pas partie, tous les hommes battent leur femme".
Je me prends une claque (sans mauvais jeu de mot) quand Alex me traduit ce qu'elle vient de lui dire. La pauvre femme pense que tous les hommes sont violents. J'aimerais lui expliquer que non, que la normalité n'est pas d'avoir un mari violent mais l'inverse, oui la violence conjugale existe partout mais en France elle est condamnée. J'aimerais lui dire qu'Alexis est l'homme le plus gentil au monde,que tous les hommes de mon entourage n'ont jamais frappé qui que ce soit. Je suis mal à l'aise à l'idée qu'elle pense que je sois une femme battue. Encore une fois je réalise que j'ai une chance inouïe d'être née en France, même si c'est un pays loin d'être parfait, le hasard m'a fait le plus beau des cadeaux en me faisant naitre dans un pays dans le quel je suis libre, ou le poid des traditoins ne m'ettoufent pas et ne m'empèchent pas de faire mes propres choix, un pays dans lequel il n'est pas "normal" de frapper sa femme (ou son mari), un pays dans lequel la femme à les mêmes droits que l'homme.
En plus de ces moments de partage, tous les soirs nous avons droit à notre couché de soleil rosé.
Je vous présente Peter en train de montrer les photos de sa caserne à Alex, avec comme toujours Mamie Térésa qui s'incruste, genre ni vu ni connu! Cette photo me fait beaucoup rire par ce qu'elle résume bien la semaine :)
Les jours passent et les hamacs se resserrent. Il y a au moins une trentaine d'enfant à notre étage maintenant. Tantôt c'est atelier bracelet de perle, tantôt atelier jeu de carte. Les mamans nous remercient de distraire un peu leurs enfants, si bien que le l'avant dernier jour, alors que je me sens dans un etat grippal impossible de trouver l'énergie de sortir de mon hamac ou de manger leur riz et banane sans goût, plusieurs mamans s'inquiètent et demandent à Alex ce qu'il se passe. Elles me donnent du concombre à manger avec du citron. Ouf, des crudités, quel bonheur!
Voici le bateau en milieu de semaine. Celui qui me trouve à gagné !!
Voici le bateau l'avant dernier jour.
Cette "croisière" se termine sur les chapeaux de roue, nous sommes au moins 300 personnes à bord, les hamacs sont dans tous les sens, il y en a dehors, entre les deux portes des toilettes, au dessus de la table etc..., une dame à même accorché son hamac tellement proche du mien que lorqu'elle est dedans, elle est à moitié allongée sur moi. Certaines personnes voyagent même avec leurs perroquets, leurs poules et leurs poussins.
Par terre c'est pareil, je dors avec les pieds d'un couple au niveau de ma tête et mes pieds touchent la tête d'un garçon. J'ai ni plus ni moins l'impression de vivre dans un camp de réfugier.
Et bien croyez le ou non, malgré le manque l'hygiène, la chaleur, le monde, les bestioles, le même repas moyennement bon toute la semaine, les 27h de retard, etc, etc... Ces sept jours restent un moment fort dans nos mémoires. C'est une expéreince humainement très riche, qui nous fait une fois de plus prendre du recul sur un tas de chose.
Nous sommes arrivés en ne disant bonjour à personne, nous repartons en disant au revoir à tout le monde.
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