Du pôle Nord au pôle Sud

Du Groenland...

Comme il est quasiment impossible de résumer un voyage aussi révélateur et formateur, voici un condensé de chiffre qui vous permettra de vous rendre compte de ce que nous avons vécu :

• 8 mois de préparation
• 6 pays visités 
• 20 000 km parcourus (du Groenland au nord du Chili)
• 19 kg de bagage chacun sur le dos 
• 11 avions pris (escales incluses)
• Variation de température entre 5° et 38°
• Pic d'altitude à 5000m 
• Nous avons dormis dans 61 lits différents 
• 13 nuits passées dans la voiture
• 7 nuits en camping
• 7 nuits en hamac
• Environ 100 km de randonnée parcourus
• 13h de train
• 32h d'avion 
• 260h de bateau (soit environ 11 jours)
• 164h de bus (soit environ 7 jours)
• 15 kg perdus (8 pour moi et 7 pour Alex...mais nous avons déjà tout repris!)
• 7 livres lus pour nous deux 
• 3 colis renvoyés en France
• 1 passage aux urgences
• Des dizaines de fruits et légumes découverts 
• 343 vidéos
• 7248 photos 
• 83 articles sur le blog
• 10 000€ par personne dépensés (équipement inclus) 
• et des millions de souvenir en tête...

Nous avons vu des montagnes, des forêts, des plaines, des déserts de roche, des icebergs, des dunes de sable, des vallées...

Et on s'est fait plein de nouveaux amis : Mimi, Guigui (et leurs amis), Pierre-Olivier, Noémie, Marion, Nathan, Thaïs, Lélia, Camilia, Mathilde, Pauline...

...au nord du Chili

Qu'est qu'une nomination au Liebster? 

Tout a débuté lorsqu’un acteur de la blogosphère a voulu se faire connaître et faire connaître d’autres blogs qui ne sont pas forcément ultra-populaires. Le concept était assez simple et consistait à une sorte de chaîne où chaque bloggueur donnait quelques infos croustillantes sur lui puis nominait d’autres blogs à répondre à ses propres questions. Bref, il est possible de résumer ça en une sorte de chaîne de questions-réponses entre bloggueurs.

Le principe est simple : 

• donner 11 informations croustillantes sur nous
• répondre aux 11 questions du ou des bloggeur(s) qui nous ont nominé
• nominer à notre tour 11 blogs que nous suivons et leur poser également 11 questions
• enfin, mettre des liens vers leur blog et les informer de la nomination
• la boucle est bouclée …

Nous avons été nominé par nos amis Tatiana et Romain (merci pour la permission le plagia Tat!) que vous pouvez suivre ici :

Vadrouille et Tambouille Durables

Un blog de voyage, de conseils et d'astuces aux voyageurs, des portraits de projets durables et des aventures culinaires.

http://vadrouille-et-tambouille.com

Les 11 choses que vous ne savez probablement pas sur nous (et qui ont un rapport de près ou de loin avec les voyages) :

1. À part un voyage en Martinique (qui fait partie des DOM-TOM), avant de nous mètre en couple, Alex n'était jamais sorti de l'Europe. 
2. Personne dans ma famille n'a jamais vraiment voyagé et tout le monde se demande ou j'ai chopé ce fameux virus, en particulier mon père qui s'inquiète et qui se demande quand je vais m'arrêter à chaque fois que je lui annonce un nouveau projet de voyage.  
3. Je suis partie trois mois au Népal en mission humanitaire et le choc culturel a été beaucoup plus difficile au retour en France qu'à l'arrivée au Népal. Le décalage étaient tellement énorme que j'ai mis plusieurs jours à me réhabituer à la vie occidentale. 
4. Alexis rêve d'emmener ses filles à la découverte de l'Australie en van quand elles seront plus grandes. 
5. Alors que je cherchais à faire des économies pour partir vivre à l'étranger (USA,Canada ou Australie), Alex, qui venait de divorcer, m'a proposé de venir vivre en collocation chez lui pour un loyer dérisoire afin que je mette le plus d'argent de côté possible...1ans plus tard, je n'étais toujours pas partie et nous nous sommes mis en couple! Et comme je n'avais finalement plus l'intention de partir...il a doublé mon loyer !!!
6. J'ai fait plusieurs grands voyages avec ma mère, nous sommes allées à New York, en Martinique, en Russie (en prenant le Transibérien), en Mongolie et ,moins loin, nous avons fait le Mont Saint Michel et les Chateaux de la Loire avec une nuit en troglodite. Que de bons souvenirs partagés toutes les deux. 
7. Quand il était enfant, Alexis a passé la plus part des vacances d'été au Portugal d'ailleurs ses filles sont Franco-Portuguaises. 
8. Alexis aimerait vivre à Barcelone...
9. Alex et moi travaillons dans un Cabarêt Parisien donc en relation avec beaucoup de touriste, c'est pourquoi nous avons eu droit, il y a quelques années, à des cours de russe qui m'ont permis d'apprendre à lire le cyrillique et baragouiner quelques phrases.J'étais très fière de pouvoir lire le nom des rues à Moscou et Saint-Pétersbourg. J'ai eu un coup de coeur pour cette langue (comme quoi...) et j'aimerais continuer à l'apprendre. 
10. Pour nos prochaines vacances, nous voulons aller....au ski!!! Après un (demi) tour du monde on a envie de vacances un peu plus "conventionnelles" :) 
11. En "bon gros touriste un peu beauf" (ceci n'est pas péjoratif) on fait une superbe collection de magnet de tous les pays ou endroits que nous visitons que nous collons fièrement sur notre frigo! C'est de toute beauté, on adooore!!!

    

Voici maintenanant les réponses aux 11 questions de http://vadrouille-et-tambouille.com/ .(Vous remarquerez par vous même qu'Alex n'est pas très causant).

Quel est le meilleur repas que vous ayez dégusté en voyage? 

Anaïs : Les lasagnes végétariennes de Kenny à New York. Un pur régale. Et pour l'Amérique du sud, j'ai craqué pour la spécialité de l'Equateur : la locro de papas (soupe de pomme de terre).

Alex : Le ceviche = poisson cru cuit dans du jus de citron, très présent en Amérique latine (et très bon lorsqu'il est réussi) 

 Quelle saveur ou aliment avez-vous découvert au cours de vos voyages?

Anaïs : En amérique du sud j'ai découvert le "pois doux", un fruit délicieux qui ressemble à un haricot géant.  

Alex : Idem pour moi le pois doux.

 Si vous pouviez vivre n’importe où dans le monde, où poseriez-vous vos valises?

Anaïs : Oh là, dure question...À 20 ans j'aurais dit sans aucune hésitation : les USA. Quelques années plus tard j'ai carrément pensé au Népal. À 30 ans je me suis dit "ça y est j'ai trouvé ça sera le Canada", puis après je me suis rendue compte que je n'étais pas si mal en France et que je ne voulais plus m'éloigner de ma famille...Après quoi Alex et moi pensons peut être à l'Espagne alors que secrètement le Luxembourg me fait de l'oeil...En gros : j'en sais rien!

Alex : Sans hésiter Barcelone!

 Vos voyages vous ont-ils déjà fait remettre en cause votre mode de vie? Si oui, comment?

Anaïs : OUI et tellement de fois que je ne pourrais pas les énumérer. Pour faire court et général, je me suis rendue compte que l'argent ne fait pas forcément le bonheur. 

Alex : Je n'ai pas vraiment remis mon mode de vie en question dans le sens où j'ai vu des gens qui avaient une vie beaucoup plus rude que la mienne mais par contre je me suis, justement, rendu compte de la chance que j'avais.  

 Quel est le plus beau site naturel que vous ayez visité?

Anaïs : Impossible de répondre à cette question, entre les plages paradisiaques des Maldives, le couché de soleil sur le Kilimandjaro en pleine brousse au Kénya, le lac Louise au Canada, la campagne Tibétaine, Time Square de nuit, le Groenland à lui tout seul, le Salar d'Uyuni en Bolivie, les montagnes Népalaises, la vallée de la Lune au Chili, les Galapagos, le chateau fort de Sedan :) etc, etc...La planète est tellement belle et incomparable que je n'arrive pas à choisir. 

Alex : Le Salar d'Uyuni  

 Quelle est l’image la plus choquante que vous ayez vu et qui vous vient à l’esprit?

Anaïs : Deux choses me viennent à l'esprit, au Népal, j'ai vu un papa et sa fille, endormie dans ses bras âgée d'une dizaine d'année, faire la manche dans la rue. Le Népal étant l'un des dix pays les plus pauvres au monde, quand vous croisez des gens qui vous paraissent encore plus pauvres que tous les autres c'est qu'ils n'ont vraiment RIEN. J'ai vu ce père et sa fille d'une maigreur qui faisait peur, complètement amorphes par la faim et la chaleur, endormis à même le sol et noirs de saleté. Ils m'ont choqué. J'ai réveillé le papa, je lui ai donné de l'argent et je suis partie.

Puis, aux Galapagos, nous avons malheureusement été brièvement témoin de violences "conjugales" (nous ne savons pas réellement quels étaient leurs liens) au point où les bruits et les pleurs étaient tellement forts que nous sommes sortis dans le couloir pour voir ce qui se passait et éventuellement intervenir. C'est là que j'ai vu furtivement par la fenêtre, un homme frapper cette femme avec un drap de bain roulé en guise de fouet. Cette violence injustifiée m'a choqué, car quelque soit la raison, cette agressivité est INJUSTIFIABLE.

Alex : Le comportement un peu brusque des fameuses bonnes soeurs sur le bateau entre Iquitos et Pucallpa, elles gavaient un enfant de deux ans comme une oie et le frappaient avec une ceinture (en coton)...bon chacun son éducation, mais ce n'est pas la mienne. Je trépignais sur mon banc en voyant ça.  

 Avez-vous observé des aberrations écologiques / environnementales? Lesquelles?

Anaïs : AIE AIE AIE !!! Prendre l'Amazonne pour un véritable dépotoir et y jeter TOUT ET N'IMPORTE QUOI m'a rendue folle. (Je ne parlerai pas des cours d'eau au Népal qui sont tellement pollués et remplis de déchet que leurs odeurs vous donne réellement envie de vomir). 

Alex : Comme Anaïs, j'ai été choqué de voir que sur le bateau, tout, absolument tout, passe à l'eau : une vraie catastrophe écologique quand on imagine le nombre de bateau par jour qui part. 

 Quel fut votre pire moment passé dans les transports?

Anaïs : Facile, les 20h de bus au Pérou entre Pucallpa et Lima où j'ai vomi dès la première heure à cause des virages interminables de la cordillère des Andes. 

Alex : Je vous promets, je ne triche pas sur la feuille d'Anaïs mais je suis forcé d'être d'accord avec elle. Ces 20h de bus ont été un véritable enfer. 

 Pensez-vous qu’il soit encore possible de sortir des sentiers battus?

Anaïs : Bien sûr, la Terre est tellement grande que tout est possible, même voyager une vie entière sans y rencontrer aucun touriste. Moi, j'avoue j'ai encore un peu peur de trop sortir des sentiers battus. 

Alex : Oui bien sûr c'est possible, c'est même très facile dès qu'on a un peu de courage, qu'on a l'âme d'un aventurier et qu'on parle un minimum la langue. 

Que vous apporté le fait de blogger en voyage?

Anaïs : Pourvoir avant tout partager notre aventure avec nos amis et nos proches en temps presque réel, c'était vraiment le but principal de notre blog et puis par la suite ça m'a permis de faire des recherches sur certains points que je voulais aborder dans des articles et donc d'en apprendre encore d'avantage et puis c'est un beau souvenir qu'on pourra montrer à nos petits enfants si le site est toujours en ligne dans 50 ans ^^

Alex : Absolument rien car c'est Anaïs qui était la blogueuse officielle, mois j'étais l'expert comptable...chacun son métier !!! 

 Avez-vous peur du retour en France ou si vous êtes rentrés, comment cela s’est passé?

Anaïs : J'avais très peur du retour en France et comme à chaque fois que j'ai très peur de quelque chose, je suis toujours agréablement surprise, donc ça s'est finalement très bien passé. J'ai fait trois longs voyages dans ma vie, un d'un an, un de trois mois et un de six mois et paradoxalement c'est celui de trois mois pour lequel le retour s'est le moins bien passé et a été le plus perturbant car c'était le Népal et comme je le dis plus haut le choc culturel est assez intense (surtout quand on retourne à sa vie "normale"). 

Alex : Moi je suis rentré comme je suis parti en mode : Cool Raoul ! Je m'adapte très facilement, évidemment j'ai des sentiments et ça me fait quelque chose de terminer une aventure telle que la notre mais ça me fait aussi plaisir de retrouver ma famille et pour contre balancer "Marie chouchougne" euh, pardon, je voulais dire Anaïs, j'essaie de garder la tête haute et gérer tout ce mélange d'émossion sans verser une seule larmichette ;)  

Nous sommes enfin dans l'avion et ça n'a pas été une mince affaire, la Bolivie étant un gros importateur de drogue nous sommes littéralement fouillés de fond en comble.

Après les traditionnels rayons x des bagages à main et le détecteur de métaux, nous sommes gentiment renvoyés au check in pour mettre une statue en bois en soute alors que pour l'avion La Paz/Santa Cruz nous n'avions eu aucun problème.

Nous voila maintenant dans la file d'attente pour la vérification des passeports, une file d'attente qui n'a jamais aussi bien porté son nom, nous avons attendu 2h. Cinq contrôleurs pour trois cents passagers, on comprend mieux pourquoi!

Puis c'est de nouveau le contrôle des bagages à main avec un douanier qui sort tout, ouvre tout, renifle tout (oui, oui) et surtout ne range rien!

Nous avons à peine le temps de remettre un peu d'ordre dans nos affaires qu'il faut passer au scanner du corps entier. 

Alors que nous sommes enfin dans le couloir qui mène à l'avion, un douanier nous bloque le passage pour que personne ne puisse faire demi tour, nous demande de poser nos sacs et manteaux contre le mur, de nous reculer au mur opposé et de nous taire pour ne pas perturber le chien qui va passer. 

Voilà voila!!!

Après tout ça nous finissons quand même dans l'avion qui nous ramène en France via Barcelone. 

....

Il est 9h du matin heure Française, alors que nos mères nous avaient déposé à l'aéroport pour le Groenland, c'est aussi elles qui viennent nous rechercher ce matin. La boucle est bouclée.

Que fait-on quand on rentre de six mois de voyage ??? Une raclette bien sûr!...Vive les retrouvailles, vive le fromage et vive la France!!!

J'aurais du appeler mon blog "Du pôle nord au presque pôle sud" car c'est ici au nord du Chili que s'achève nos dernières découvertes. Même si cet endroit nous frappe par sa beauté et laisse présager un pays magnifique à découvrir, nos poches sont vides et le Chili étant extrêmement cher, nous ne regrettons pas notre choix d'avoir écourté notre voyage.

Nous profitons donc doublement de ces derniers jours avant de remonter en Bolivie pour notre vol retour. 

Nous décidons d'aller visiter la vallée de la Lune dans le désert d'Atacama accompagnés de nos copines brésiliennes. 

Le désert d'Atacama est cité comme étant le désert le plus aride et le plus sec au monde bien que certains endroits du Sahara reçoivent une précipitation comparable à celle du désert d'Atacama. Il abriterait des endroits recevant le moins de précipitation au monde soit 0,8mm/an. 

On appelle cet endroit la vallée de la Lune car les paysages y sont en effet totalement lunaires.

Avec cette chaleur, une pause à l'ombre s'impose!

Le lendemain, nous nous y sommes pris trop tard pour organiser notre expédition du jour, nous sommes donc restés "en ville" tous les cinq. Nous en avons profiter pour nous détendre...oui oui c'est stressant un tour du monde ^^, aller au restau et faire un peu les boutiques.

Le troisième jour, direction la lagune secrète, qui, comme le prouve les photos ci-dessous, n'a de secret que le nom! Cette lagune salée se nome ainsi car elle a été découverte il y a peu et est donc encore gratuite.

Ni une ni deux, on se déshabille et on se jette dans cette eau tellement salée qu'elle vous porte telle la mer morte. C'est très étrange, impossible de couler ou même de mettre la tête sous l'eau. 

Non, je vous jure qu'Alexis n'a pas pied !!

Encore une fois nous restons sans voix devant ces beautés de la nature si inhabituelles. 

Il est l'heure de rentrer, nous remontons tous dans le bus (nous sommes une dizaine environ). Au bout de 30 min, catastrophe...le levier de vitesse rend l'âme! Alors que nous avons encore près 1h30 de route, nous sommes en panne au milieu du désert d'Atacama. Le conducteur appelle un dépanneur et un bus pour venir nous chercher, le hic est qu'il faut trouver un chauffeur, un bus vide et qu'il vienne jusqu'à nous (je vous le rappelle à près de 2h de la ville)! Bon, qu'à cela ne tienne, on met la musique, on sort une bouteille de pisco (alcool local), des cacahuètes et on boit l'apéro tous ensemble...faudrait quand même pas se laisser emporter par la fatalité! (Au final après plus d'1h, nous serons gentiment ramener par un autre minibus de touriste qui revenait, lui aussi, de la lagune secrète...c'était le dernier! Notre chauffeur devra malheureusement rester seul en attendant les dépanneurs).

Voilà un court mais intense séjour chilien qui prend fin.

Le lendemain matin nous aurons notre navette qui nous ramènera à la frontière bolivienne, d'où nous referons l'exacte chemin inverse jusqu'à Uyuni où nous avions laissé quelques affaires à l'agence. De là, le soir même nous reprendrons un bus de nuit en direction de La Paz notre ultime destination avant le point final de cette merveilleuse aventure. (J'en ai presque les larmichettes qui me montent en écrivant cette petite phrase de conclusion d'article^^). 

Après la découverte du Salar d'Uyuni, nous remontons dans notre jeep avec nos copines brésiliennes et notre pote chinois pour trois jours de vadrouille. 

Nous allons encore nous prendre une belle claque et réaliser un peu plus à quel point la terre est belle. 

Le sud de la Bolivie regorge de beautés naturelles incroyables et, ce qui ne gâche rien au plaisir, nous allons partager ces moments avec Thaïs, Camilla, Lélia et Chao, avec qui nous allons très bien nous entendre et nous allons beaucoup rire. 

Le mélange des cultures et des langues nous fera vivre des épisodes assez cocasses, comme par exemple un soir pendant le dîner, une des brésiliennes voulait dire quelque chose à Chao (le chinois) mais ne parlant pas anglais, elle devait le dire en portugais ou espagnol à Alex, qui me le traduisait en français que je retraduisais en anglais à Chao!

Où encore ce même Chao qui devait avoir un "petit" problème intestinal et ne se gênait pas pour nous le faire partager sans faire le moindre effort de discrétion...A un point tel qu'il a fallu lui dire qu'ici c'était très impoli de faire ça (l'odeur étant plutôt désagréable^^)...

Une image valant toujours mieux qu'un grand discourt, voici un pêle-mêle de nos meilleurs photos et souvenirs :

Le cimetière de train

Couché de soleil lors de notre première nuit perdus au milieu de nul part

The white lagoon et ses flamants roses.

The bleu lagoon.

The red lagoon, avec un vent à décorner les cocus. 

Des geysers naturels : c'est incroyable, ça pue le soufre et les trous sont immenses.

Celle ci c'est cadeau :)

Notre périple se termine par ces magnifiques sources d'eau chaude avec un levé de soleil digne de ce nom.  

Le voyage touche malheureusement presque à sa fin, quelques temps avant nous avons pris la décision d'écourter notre aventure de quasiment quatre semaines.

Pourquoi? Par ce que les caisses sont vides...Nous avons profitez (il est vrai plus que de raison parfois) sans nous priver de quoi que ce soit pour n'avoir aucun regret par la suite. Et nous ne regrettons rien, nous avons bien réfléchi avant de prendre cette décision et nous rentrons ravis.

Après ces trois jours, nous avions prévu, à la base, de remonter sur La Paz, profiter encore quelques jours de cette capitale avant de prendre notre avion pour la France mais ayant vraiment accroché avec nos copines brésiliennes, nous avons choisi de continuer encore un bout de chemin avec elles et de les suivre dans jusqu'au nord du Chili pour visiter le désert d'Atacama.  

C'est donc tous ensemble (Chao étant de la partie aussi) que nous franchissons la frontière Chilienne à 9h du matin !

NOUS Y VOI-LÀ !

Cette étendue de sel est située à 3 658 m d'altitude. Avec une superficie de 10 582 km² elle constitue le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète. Ses dimensions sont de 150 kilomètres sur 100. Sa formation remonte à 10 000 ans, quand l'étendue d'eau salée était une partie du Lago Minchin, un lac préhistorique géant. En s'asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, le lac Poopò et le lac Uro Uro et deux grands désert de sel, le salar de Coipasa et le gigantesque salar d'Uyuni. 

Le salar d'Uyuni recèle 5,5 millions de tonnes de lithium exploitables sur les onze millions de tonnes que compte la planète. Les réserves de lithium, composant essentiel des batteries électriques, sont actuellement le centre des attentions du gouvernement, ainsi que de plusieurs multinationales (...et là on se dit : aie, aie, aie...la planète va encore être pillée, même si les ressources sont "soit disant" inépuisables!) En effet, le sel est exploité, mais la production annuelle d'environ 25 000 tonnes ne risque pas d'épuiser les 64 milliards de tonnes estimées du gisement, l'épaisseur du sel variant de 2 à 120 mètres, selon les endroits. (Merciii wiki...Notre guide n'étant pas très causant et ne comprenant toujours pas grand chose à l'espagnol, j'ai du me renseigner sur internet pour en savoir plus sur cet endroit si étrange). 

Nous avons surtout beaucoup joué avec l'effet d'optique (plus ou moins réussi, je vous l'accorde). 

Ce fut un moment vraiment magique, nous en rêvions de ce salar d'Uyuni et nous n'avons pas été déçu. C'est un endroit exceptionnel, unique au monde et incroyable. 

Après 7h de bus, nous voila à Uyuni, la ville du désert de sel du même nom. Mais avant de partir découvrir les merveilles du sud de la Bolivie, nous profitons pour une fois à 100% d'un carnaval. 

On dépose vite nos sacs dans notre chambre, trouvons vite une agence avec qui nous bookons un tour de trois jours avec "largage" à la frontière Chilienne inclus, puis filons vite dans les rues...qui aurait pu croire que nous serions un jour au carnaval d'Uyuni? 

Le carnaval est sacré en Bolivie, tout le pays fait la fête en février. Le principal carnaval se passe à Oruro où il faut avoir réservé une chambre d'hôtel des mois et des mois à l'avance mais c'est justifié car c'est de la folie, la ville entière fait la fête, les costumes et masques sont plus beaux les uns que les autres et si nous avions su tout ça à l'avance nous aurions sûrement tout fait pour s'y trouver à ce moment là. C'est notre petit regret de la Bolivie.

En quoi consiste le carnaval? Du matin au soir, il y à la fanfare, les défilés de gens costumés, des ballons d'eau qui volent à tout va, des enfants armés de pistolet à eau et/ou des bombes de mousse à chaque coin de rue... et c'est NON-STOP !!! C'est festif, les gens sont heureux, ils rient, dansent, et chantent...c'est beau!

L'arme de guerre est en vente : 5 ballons pour 1 boliviano...

...C'est partiiiiiii, à l'attaaaaaaque !!!Il y des carnavals dans TOUTES les villes de la Bolivie TOUT le mois de février, donc autant vous dire que si vous voulez visiter la Bolivie, allez y en février. Tous les carnavals ne se valent pas évidemment, mais l'ambiance y est à chaque fois. 

Une super journée de fête pour nous malgré un ciel très gris aujourd'hui. 

À seulement 3h de bus de Potosi se trouve la ville de Sucre qui contraste incontestablement avec les mines. 

Sucre est la ville la plus "occidentale" que nous ayons visité en Bolivie, elle est propre, elle est toute blanche, elle est festive, elle est chaude (dans le sens où elle est basse en altitude) et elle est très jeune...bref, une belle petite ville pour y faire la fête et casser un peu la morosité de Potosi surtout quand vous y êtes en plein mois de février : mois du CARNAVAL !!

Nous avons voyagés avec Marion et Nathan depuis Potosi et avons réservés le même dortoir, les quelques jours passés ici nous ont permis de faire encore plus ample connaissance, faire un énième marcher, profité du soleil et visiter le musée des masques (photos interdites).

Je n'ai jamais mangé de meilleurs avocats qu'en Amérique du sud.

En revanche, ces trucs là ne nous ont jamais tenté

Nous aurions aimé passé plus de temps à Sucre pour profiter pleinement du carnaval et surtout rester avec nos amis mais nous devions partir pour Uyuni. 

J'aurai l'occasion de vous parlez plus en détail du carnaval dans le prochain article mais je peux déjà dire que les hostilités ont débutés ici : À peine sortis de l'hôtel que nous prenions des ballons d'eau en plein figure. Il fallait parfois raser les murs de prêt et surtout éviter la place principale si on voulait aller faire quelques courses sans revenir trempé comme une soupe.

Ce soir là, les femmes étaient à l'honneur (les hommes ayant eu leur tour la semaine précédente), elles sont toutes sorties danser dans les rues et les bars/restaurants étaient interdit aux hommes avant 23h. C'était la folie, impossible de traverser la rue avec toutes ces gazelles en furie.

Potosi est une ville du sud de la Bolivie dans laquelle certains voyageurs arrêtent pour y découvrir ses mines et d'autres tracent leur route pour la même raison.

En effet, cette ville divise et à juste titre d'ailleurs car les mines de Potosi posent un problème éthique, je m'explique : 

Potosi est la ville la plus haute du monde avec ses 4070 mètres ! Cette ville de l’Altiplano ne présente pas un grand intérêt, sauf si vous souhaitez donc visiter ces mines d’argent devenues l’attraction numéro un du coin, de nombreuses agences locales proposent une visite.

Le Cerro Rico (« Montagne riche ») est une montagne qui domine la ville du haut de ses 4824 m. C’est une montagne faite de minerai d’argent. Déjà exploitée par les peuples précolombiens, les Espagnoles firent de l’extraction de l’argent une véritable industrie qui permit de remplir pendant des siècles les caisses de l'empire. Plus de 30 000 tonnes d’argent furent extraites pour être envoyées directement en Europe, tout ceci sur le dos de millions de morts…

Nous n'avons pas hésité longtemps avant de prendre la décision de ne PAS faire la visite des mines. À la base je croyais que les mines étaient fermées et comme nous n'organisons nos journées que la veille pour le lendemain, c'est une fois dans le bus pour Potosi que j'ai lu dans le guide du routard que la mine était toujours en activité et que sa visite peut être ressentie comme du tourisme de la misère. Il est aussi préconise de ne pas être claustrophobe et de laisser ses angoisses dehors...En bref rien de très "alléchant"

Nous avons tout de même décidé de nous rendre en bas de la montagne pour avoir un aperçu des lieux et des conditions de travaille des mineurs (que nous n'avons pas vu puisque les galeries se trouvent bien plus haut).

L'ambiance y est très pesante et froide en plus ce jour là le ciel était gris. Encore une fois on a remercié le hasard de nous avoir fait naître en France. Nous avons appris que la majeur partie des mineurs est atteinte de silicose qui est une maladie pulmonaire provoquée par l'inhalation de particule de silice. C'est une maladie irréversible et la moyenne d'âge d'un mineur de Potosi est d'une cinquantaine d'année...

Cependant, info trouvée sur un blog lors de mes recherches, un mineur gagnerait  entre 2000 et 2500 bolivianos par mois. Alors que le salaire minimum est de 800 bolivianos. Mais, il faut déduire de ce salaire 30% qui sont versés à la coopérative. Sans oublier le coût du matériel…

Potosi est aussi la seule ville au monde où le baton dynamite est en vente libre.  

Voila, voila...Nous ne sommes restés que trente minutes sur place avant de reprendre un mini-bus vers le centre ville. Nous avons tout de même eu le temps de croiser un petit garçon à qui nous avons donné des feutres et un jeu de petits chevaux que nous avions acheté pour occuper nos sept jours de bateau au Pérou. Il était RA-VI ! (Le guide du routard préconise de ne pas arriver les mains vides si on décide de faire la visite des mines, les feuilles de coca ou de la dynamite étant toujours les bienvenus si on croise des mineurs dans les tunnels. Nous avion donc pris quelques cadeaux avec nous au cas où on croiserait des enfants, et nous avons eu raison).

L'après midi même, nous sommes allés visiter le musée de la monnaie de Potosi qui est le plus grand d'Amérique latine et pour cause : De 1575 à 1825 l’hôtel de la monnaie frappait les pièces pour l’Espagne et pour ses colonies. Au tout début, la monnaie était frappée à coup de marteau. Les pièces s’appelaient des macuquinas , le nom provenait du nom quechua maqaykuna. À partir 1767, les pièces sont fabriquées dans des presses manuelles. Elles contiennent aussi 7% de cuivre. Elles sont plus épaisses et rondes, ce qui évite le vol de l’argent.

Machine servant à aplatir les lingots d'argent

C'est en 1984 que sera créer l'actuel Bolivano

La Bolivie ne fabrique plus sa monnaie n’ayant pas les minerais correspondants depuis 1951.Les pièces en nickel et acier sont frappées au Chili et au Canada et les billets sont fabriqués en France (oui, oui!).

Le lendemain, nous avons rendez vous avec Marion et Nathan, deux Français rencontrés à l'auberge de jeunesse, pour aller faire un petit plongeon dans une lagune à 30°. Ce lac étant entouré de plusieurs volcans, son eau y est naturellement chaude.

La vue du lac était tout simplement splendide.

C'était vraiment agréable de pouvoir se baigner dans une eau à 30° alors que vous vous trouvez à 4000m d'altitude. Nous sommes restés dans l'eau à discuter de 11h à 14h sous un ciel parfaitement bleu. 

Le hic : À 4000m il fait froid et on ne se rend pas compte que le soleil est littéralement en train de nous brûler le moindre cm de peau qui dépasse de l'eau. On s'en est tous rendu compte...mais bien trop tard!  

Bienvenu à La Paz, capitale de la Bolivie comme je le disais dans le message précédent. 

La Paz donne une impression de ville gigantesque. Nous sommes arrivés en bus par El Alto qui est une ville plus en hauteur collée à La Paz, on a donc pu admirer l'immensité de cette capitale alors que nous n'étions pas encore descendus du car. Alex et moi sommes totalement impressionnés par cette vue, nous qui n'aimons pas les grandes villes, nous sommes servis (disent-ils alors qu'ils habitent Paris).

Nous sommes ici pour quelques jours, non pas pour vraiment profiter de la ville, qui n'est pas spécialement très intéressante, mais pour s'y reposer, faire la route de la mort et surtout pour retrouver une collègue et amie d'Alexis qui elle aussi fait un tour d'amérique latine avec sa soeur jumelle et qui se trouve être à La Paz en même temps que nous...que le monde est petit!

Rien de tel qu'un bon jus de fruit dans un sac plastique pour fêter les retrouvailles !! 

Le lendemain, nous (groupe de 8 français) décidons de faire ce qui est, à priori, le plus intéressant de cette capitale : Le marché d'El Alto.  

Pour cela, il faut prendre le téléphérique flambant neuf puisque, comme je le disais un peu avant, El Alto se trouve en en hauteur par rapport à La Paz. Nous voilà donc quelques 500m plus haut.  

Le marché est très grand mais sans intérêt particulier où tout ce qui est vendu se trouve aussi dans tous les autres marchés du pays, à l'exception des combats de catch de femme bolivienne! J'avais vraiment envie d'aller y jeter un oeil mais le peu d'enthousiasme des autres et le prix ont eu raison de ma motivation...ceci dit,  je pense encore que nous sommes passés à côté d'une expérience insolite. 

Nous avons passé une paire d'heure à flâner dans les allées du marché avant de redescendre sur La Paz et de retourner à notre auberge de jeunesse.

Le reste du temps, nous l'avons passé avec nos nouveaux amis à discuter, raconter nos anecdotes respectives, échanger nos conseilles, profiter de l'happy hour de l'auberge, faire quelques achats de cadeaux souvenirs et après tout ça, nous avons de nouveau fait cap vers le sud.